Les vols de nuit restent autorisés pour des motifs économiques. f . scheiber / 20 minutes
aéroport Ils estiment que leurs élus ont retourné leur veste au sujet de l'interdiction des vols de nuit
Pas de couvre-feu mais une limitation des vols de nuit aux avions les moins bruyants. La décision prise par la commission consultative de l'environnement (CocoEnvi) de l'aéroport Toulouse-Blagnac suscite la colère des riverains. Alors que les élus s'étaient prononcés il y a un an pour leur interdiction, ils ont préféré privilégier la compétitivité économique. Un revirement qui agace le collectif contre les nuisances aériennes de l'agglomération toulousaine (CCNAAT). «Les représentants de la mairie, de la Communauté urbaine et de la région ont retourné leur veste, s'indigne Chantal Demander, présidente du CCNAAT. Le conseil municipal avait pourtant voté un vœu le 18décembre 2009 demandant l'arrêt du trafic nocturne à l'aéroport.»
«Des mesurettes»
Pour Bernard Keller, maire de Blagnac et vice-président du Grand Toulouse, «les mesures incitatives de réduction des nuisances aériennes sont raisonnables pour ne pas pénaliser notre économie. En cas de couvre-feu, une centaine d'emplois directs seraient menacés.» La première décision consiste à interdire les avions les plus bruyants dès octobre2011. La deuxième, propre à dissuader les petits vols charters, va voir les taxes d'aéroport augmenter de 50% la nuit. De plus, les décollages et atterrissages au nord de la plateforme seront privilégiés, permettant d'épargner les zones les plus urbanisées.
Le CCNAAT estime que ces «mesurettes ne sont que de la poudre aux yeux». Seuls les élus Verts et communistes de la Communauté urbaine ont défendu les riverains en présentant un vœu le 19novembre demandant «l'annulation des vols de nuit entre 0 h et 6h». Une proposition rejetée par les élus socialistes qui se sont engagés néanmoins à revenir à cette solution en l'absence de résultats significatifs d'ici un an.
Après cette désillusion, les riverains laissent une dernière chance à leurs représentants qui ont promis de créer un observatoire du bruit. «Il y a déjà des capteurs censés mesurer le bruit des avions mais nous n'avons plus confiance en eux car leurs résultats sont régulièrement invalidés, assure Chantal Demander. Nous demandons donc qu'un organisme indépendant soit en charge des mesures pour connaître les conséquences réelles de ces nuisances.»
julie rimbert
fréquences
L'aéroport Toulouse-Blagnac enregistre actuellement 21 atterrissages ou décollages de nuit entre 22h et 6h du matin. Plus de 100 000 personnes de l'agglomération sont concernées par le ballet nocturne des avions.
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