Le bureau de l'Assemblée nationale a refusé mercredi de communiquer au juge antiterroriste Marc Trévidic les documents et enregistrements des auditions réalisées par la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi en 2002.
"Le bureau de l'Assemblée a fait le choix du respect de la parole donnée aux personnes auditionnées", a fait savoir la présidence de l'Assemblée.
"Le bureau s'est placé dans la continuité des précédents. Ainsi, sous la présidence (de l'Assemblée) de Laurent Fabius, la communication au juge Bruguière des procès-verbaux d'auditions de la mission d'information sur le Rwanda avait été refusée", a indiqué la présidence.
La mission parlementaire sur l'attentat de Karachi qui, en 2002, a co?té la vie à 15 personnes dont 11 salariés fran?ais de la Direction des constructions navales, avait achevé ses travaux en mai 2010.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), s'est à plusieurs reprises refusé à communiquer au juge les documents de la mission d'information, arguant notamment du principe de la séparation des pouvoirs et de la confidentialité des auditions.
Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault a aussit?t déploré cette décision. "La majorité refuse de transmettre les enregistrements. Il y a des victimes, il y a des morts. Les familles ont droit à la vérité, tout comme les Fran?ais. Ce n'est pas grandir le Parlement que de ne pas transmettre des éléments qui peuvent aider le juge à faire avancer l'enquête", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le 1er décembre dernier, le député PCF Jean-Jacques Candelier, membre de la mission, avait annoncé avoir remis les procès-verbaux d'auditions - "une cinquantaine de feuillets"- au juge antiterroriste Marc Trévidic.
Il était prévu que le bureau de l'Assemblée se prononce formellement ce mercredi sur la demande du juge d'obtenir les enregistrements de travail de la mission d'information ainsi que sur "les conséquences du comportement" du député Jean-Jacques Candelier.
Selon un membre de gauche du bureau, si un certain nombre de députés de droite "ont dénoncé l'attitude" de leur collègue, "il n'a cependant pas été question de sanctions".
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